Diègo Stirman
Son dossier de Presse / Son Album Photos
La vidéo du Panier de Pandora (1,8 Mo)

«Qu’est ce que je fais là ?» Je devais déjà me poser cette question le 2 février 1954, quand un obstétricien qui sentait le tabac et la fatigue tirait de toutes ses forces avec d'énormes pinces, pour me faire sortir de ce corps tiède qui ne voulait pas me laisser partir. Elle avait peut-être ses bonnes raisons…

Né d'une mère polonaise et d'un père russe, débarqués dans les années 20 à Buenos Aires, dans les valises de ses parents, pour échapper au manque de sympathie qui régnait dans ces contrées envers les juifs.

Il grandit entre l’idysh, l’espagnol et l’italien, des assiettes qui volaient contre les murs et des coups militaires que se succédaient comme les saisons. Ce qui développe en lui une précoce tendance à vouloir changer le monde, la fuite et le voyage. Qu’est ce que l’on pouvait attendre d’autre?

Dès le plus tendre age, il s’exerce à différents métiers : prothésiste dentaire, joueur professionnel de voleibol, médecin, psychanalyste, marionnettiste, comédien, clown et surtout une bonne dose d’autodérision pour survivre. Après des années de «bottes» en Argentine, un passage rapide par l’Espagne post-franquiste et fraîchement débarqué en 1981 dans une France pseudo socialiste, le trottoir est devenu son gagne pain et source d’inspiration.

Il crée son premier spectacle de rue avec marionnettes. Ca s’appelait «Théâtre Callejero» et on pouvait le voir entre Saint Germain des Près, qui à l’époque n’étais pas une vitrine géante de fringues de luxe, mais où l’on pouvait encore respirer les derniers effluves d’un passé glorieux, aujourd’hui totalement fini.

Il croise sur l’esplanade du Centre Pompidou, les cracheurs de feu, avaleurs de sabres et toutes sortes de saltimbanques. Emporté par les vents de cette époque, il voyage dans différents pays du monde avec ses spectacles minimalistes. En quelque sorte, des années d’insouciance…

Un jour il rencontre Nino. Le clown rejoint le marionnettiste, ou peut-être l’invers ?
L’un apporte les mécanismes millénaires du rire, la commedia italienne, le monde du cirque. L’autre, les constructions insolites, la tragédie « tanguera », l’humour juif…
Et c’est comme ça…